Endométriose et chirurgie : quand se faire opérer ?

Endométriose et chirurgie : quand se faire opérer ?

14 juillet 2021 0 Par Harry

Une femme sur 7 en âge de procréer est touchée par l’endométriose. Cette maladie chronique fait souffrir en provoquant de terribles douleurs. Pour comprendre sa manifestation, on évoque le tissu de l’utérus appelé endomètre dont l’élimination doit normalement être faite, lors des règles, par le vagin. Mais il se trouve qu’il migre dans l’abdomen et forme des lésions autour de l’utérus, des ovaires, de la vessie et parfois même de l’appareil digestif. Et ce sont ces lésions qui engendrent les douleurs. Il existe plusieurs médicaments pouvant être pris dans le but de traiter l’endométriose. Toutefois, lorsque le mal est trop profond, les traitements médicamenteux ne donnent pas de bons résultats. La chirurgie est alors envisagée. Découvrez à quel moment il est impératif de se faire opérer de l’endométriose.

Le recours à la chirurgie en cas d’endométriose sévère

Lorsque l’endométriose est diagnostiquée à un stade léger, le traitement n’est pas lourd. L’état de la patiente peut connaître une amélioration en cas de prescription d’une pilule progestative sans œstrogènes prise en continu. Cela aboutit souvent à la réduction significative des douleurs et un freinage de la progression de la maladie. Par contre, si l’endométriose est à un stade sévère et qu’il y a eu adhérences entre les organes, le recours à la chirurgie est quasiment un passage obligé.

Une opération chirurgicale est proposée pour permettre à une patiente de guérir de l’endométriose quand le traitement hormonal ne fonctionne pas. En outre, les médecins demandent aux malades de se faire opérer quand elles sont en face d’une infertilité liée à une endométriose et que leur désir est d’avoir un bébé.

La situation est évidemment plus compliquée quand endométriose et infertilité sont liées. Dans la plupart des cas, en fonction de leurs besoins, ce sont les patientes qui poussent les médecins à leur proposer la chirurgie. Et quand l’opération a lieu, les praticiens font tout pour préserver les ovaires. Ils les mettent en confiance et mettent le cœur à l’ouvrage pour aboutir à des résultats endométriose satisfaisants.

En quoi consiste l’opération chirurgicale ?

L’opération chirurgicale de l’endométriose se déroule sous célioscopie, à ventre fermé, généralement par le nombril. L’objectif est la destruction de la totalité des lésions endométriosiques. Cela est possible de façon électrique ou par le biais d’un laser. Une fois les lésions détruites, elles cessent d’être douloureuses pendant un bon moment.

En fonction du stade de l’endométriose, l’opération chirurgicale peut durer entre 1 h 30 et 4 h. Elle nécessite une hospitalisation de la patiente pendant 7 jours en moyenne. Avant que l’opération ait lieu, le praticien procède au bilan complet des symptômes de la patiente. C’est une obligation pour avoir la certitude d’être à même d’enlever l’ensemble des lésions lors de la chirurgie.

L’endométriose peut avoir touché les parties digestives. Dans un tel cas, il faudra qu’un chirurgien digestif intervienne. Si la maladie a, en plus, touché la vessie, la participation d’un urologue est indispensable. Avant que chirurgiens et patient soient au bloc opératoire, il faut que tout le monde sache clairement ce qui va se passer.

Conséquences de la chirurgie

Plusieurs études ont été effectuées pour se faire une idée de l’efficacité de la chirurgie dans le traitement de l’endométriose. Les plus pessimistes avancent que la qualité de vie est améliorée et les douleurs réduites dans 60 % des cas. Par contre, les études les plus optimistes, pour ces mêmes aspects, parlent de 85 % de satisfaction.

Toujours est-il que la chirurgie de l’endométriose a des conséquences négatives. En plus du risque opératoire, la maladie peut laisser des séquelles qui dépendent de son niveau de sévérité. Quand l’opération a lieu dans des cas d’endométrioses invalidantes, les douleurs diminuent en général. Mais la patiente peut souffrir de troubles du transit, en plus d’être atteinte au niveau de la vessie, même si cela est assez rare.

Il est également important d’indiquer le risque de récidive de la maladie. On estime à 10 % le nombre de récidives chaque année. Ce qui veut dire qu’au bout de 10 ans, les femmes opérées de l’endométriose auront toutes récidivé. Toutefois, moins la forme de la maladie est sévère, moins il y a de risque de récidive. La poursuite d’un traitement hormonal est souhaitable pour éviter une récidive.

L’ablation de l’utérus ou des ovaires n’est pas la solution idéale, contrairement aux idées reçues. On y a recours lorsque toutes les autres options n’ont rien donné.