Le pourquoi et le pourquoi des choses qui nous arrivent dans la vie
Découvrir le pourquoi et le pourquoi des choses a un effet calmant sur le patient. Lorsqu’il découvre pourquoi il fait quelque chose, ce qu’il poursuit avec cette attitude, nous pouvons lui demander « et de quelle autre manière pourriez-vous réaliser ce que vous poursuivez ? ou même parfois il en vient à poser « ce que tu veux est impossible ».
Il y a des gens qui, en raison de leur façon d’agir méthodique et ordonnée, s’intègrent rapidement dans l’idée thérapeutique de faire certains entraînements. D’autres non. Il y a des gens qui veulent découvrir pourquoi cela leur arrive, pourquoi ils choisissent telle voie et pas une autre, quelle est l’origine de leur être là où ils se trouvent. Il y a des gens qui ne travaillent pas avec la volonté, c’est-à-dire qu’ils ne veulent pas faire quelque chose avec leur volonté si leur cœur leur dit le contraire. Pour cette raison, il est important d’écouter quelle est la demande du patient car d’une certaine manière nous devons y répondre, sinon le patient ne sera pas motivé. Cela dépend de la flexibilité du thérapeute, de sa capacité à s’adapter à différents patients. C’est le thérapeute qui doit s’adapter au patient et non le patient à la thérapie.
Quelle philosophie se cache derrière la psychothérapie
Le thérapeute doit essayer de transmettre la normalité au patient et ne pas l’alarmer. En d’autres termes, transmettre que tous les êtres humains à un moment donné de leur vie ressentent un obstacle qui ne leur permet pas d’avancer. Aider le patient à accepter ce qui lui arrive comme faisant partie de la vie, cela réduira son anxiété et lui permettra d’aborder plus facilement le chemin de la guérison avec calme et sans hâte.
En thérapie, on ne cherche pas à aller vers la normalité totale puisque c’est un idéal. Nous véhiculons l’idée que la vie n’est pas linéaire, c’est-à-dire que ce que nous pensons devoir arriver n’arrive pas (il n’y a pas de moment précis pour avoir des enfants, il n’y a pas de temps fixe pour étudier une carrière, il n’est pas nécessaire de devenir indépendant à un certain âge, etc.). Bien au contraire, ce qui s’est passé arrive, quelles que soient les circonstances, les particulières de chacun, et désormais nous pouvons décider où nous voulons aller. C’est ce qui est transmis au patient, la responsabilité qu’il a dans sa vie, la capacité de choisir et bien sûr qu’aucun choix n’est libre, tout a un prix, si on prend quelque chose on laisse autre chose ; mais c’est moi (le patient) qui ai choisi de prendre ça et pas autre chose.
En thérapie, vous devez essayer de ne pas comparer le patient avec d’autres personnes, car à chaque séance, vous ne parlez que de lui ; il est l’important, le protagoniste. Avec cela, nous défendons l’idée d’individualité par-dessus tout, et par rapport à cela, nous fuyons la normalisation. Bien sûr, cela n’est pas en contradiction avec l’adaptation à la vie qui nous entoure. Ce sont des choses différentes.
Planifiez le moment de décharger
Cela dépendra entièrement de nos objectifs en tant que thérapeutes et surtout des objectifs que nous nous sommes fixés avec le patient. Tous les patients n’ont pas le même objectif. Il y a des patients qui terminent la thérapie en quelques séances. Ils ont suffisamment appris en eux pour sortir de l’ornière dans laquelle ils étaient et pouvoir continuer.
Il y a d’autres patients qui, bien qu’ils sortent de cette ornière, se rendent compte qu’il y a beaucoup d’autres problèmes, dont ils n’étaient même pas conscients lorsqu’ils ont commencé la thérapie, et qu’ils veulent continuer à approfondir. Il y a d’autres patients qui veulent quitter la thérapie à cause de leur propre résistance (« ils ne veulent pas savoir ce qui leur arrive »), peut-être que ce n’est pas leur moment, ils peuvent revenir plus tard. Il vaut mieux ne pas le forcer à rester si on voit clairement qu’il le veut bien, malgré le fait qu’on soit très clair sur l’intérêt qu’il y aurait à lui faire faire une thérapie, et au contraire, lui faire comprendre que la porte lui est ouverte quand il le juge opportun. .
Il est très important que le thérapeute révise continuellement les objectifs avec le patient car la direction de la thérapie, la motivation du patient et le succès thérapeutique en dépendent.