Les Réflexes Primitifs

Les Réflexes Primitifs

6 décembre 2022 0 Par Zoé d'Alvau

Les réflexes primitifs sont des actions réflexes manifestées par tout enfant normal. Ces actions trouvent leur origine dans le tronc cérébral, et chacune d’entre elles a une fonction unique dans le développement mental et physique de l’enfant. Au fur et à mesure que l’enfant progresse dans les étapes séquentielles de son développement, ces réflexes devraient s’inhiber et ne se manifestent donc pas chez les adolescents et les adultes.

Cependant, dans certains cas, les réflexes primitifs ne s’intègrent jamais, ou ils peuvent être réactivés en raison du stress, d’un traumatisme ou d’autres facteurs. Chaque réflexe, lorsqu’il est actif chez les enfants plus âgés et les adultes, présente des symptômes spécifiques. Vous trouverez ci-dessous quelques exemples de réflexes primitifs (ou archaïques) et le rôle qu’ils jouent dans la vie des nourrissons, des enfants et des adultes.

Réflexe tonique symétrique du cou (STNR)

Le STNR se développe environ 6 mois après la naissance, et doit être intégré entre 9 et 12 mois. Ce réflexe permet aux enfants de se lever du sol et de commencer à ramper en séparant les moitiés supérieure et inférieure de leur corps. Le schéma réflexe consiste en deux mouvements majeurs qui se produisent lorsque l’enfant est à quatre pattes.

Dans cette position, lorsque l’enfant baisse la tête, ses bras se plient et ses jambes se tendent. Inversement, lorsqu’il relève la tête, ses bras se redressent et ses jambes se plient. Ce réflexe de courte durée permet aux bébés de se mettre dans la bonne position pour ramper. Si le réflexe est conservé, l’enfant ne rampera pas normalement, mais se déplacera à quatre pattes, se déplacera sur ses fesses ou passera directement à la marche.

Le réflexe STNR est crucial pour le développement des capacités visuelles, du sens de l’équilibre et de la coordination œil-main. Cliquez ci-dessous pour découvrir d’autres symptômes d’une STNR active.

 

Réflexe tonique du labyrinthe (TLR)

Le TLR se développe in utero, 12 semaines après la conception, et devrait être intégré à l’âge de 3 ans. Tout comme le STNR, deux positions sont associées à ce réflexe.

Lorsque le nourrisson penche la tête en avant, les bras et les jambes se plient et se replient vers l’intérieur. Lorsqu’il penche la tête en arrière, ses bras et ses jambes se redressent et s’écartent vers l’extérieur.

Ce réflexe aide les bébés à développer leur sens de l’équilibre et leur conscience spatiale grâce à la stimulation vestibulaire. Chaque mouvement de la tête durant cette période affecte le tonus musculaire et la proprioception, et si le TLR n’est pas correctement intégré, l’enfant aura des problèmes d’équilibre, de posture et de coordination tout au long de sa vie.

 

Le réflexe de Moro

Le réflexe de Moro est une réaction qui se produit lorsqu’un stimulus sensoriel est traité comme une menace. Il se développe in utero, 12 semaines après la conception, et devrait être intégré 4 mois après l’accouchement. Si le réflexe de paralysie de la peur est actif, le réflexe de Moro ne peut pas s’intégrer.

Lorsque le réflexe est déclenché, le nourrisson prend une profonde inspiration et étire ses bras et ses jambes loin de son corps. Puis ses doigts se crispent, ses bras et ses jambes se replient et il se met à pleurer. Ce phénomène est parfois appelé « réflexe d’accrochage », car il s’agit d’une technique de survie. Le nourrisson s’accroche à sa mère pour la protéger et pleure pour attirer l’attention.

Prendre un nourrisson dans les bras et le bercer permet d’intégrer le réflexe de Moro. Cependant, il est souvent réactivé chez les adolescents et les adultes qui subissent un stress quotidien ou un traumatisme inhabituel. Si ce réflexe est actif, une personne sera dans un état constant de stress interne et présentera de nombreux symptômes indésirables.

Des dizaines de réflexes primitifs ont été identifiés par la communauté médicale, et ceux-ci ne sont qu’une partie d’entre eux.